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Epices et compagnie

un blog épicé, un peu plus sucré que salé… Facebook icon

B. comme…

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Bernachon !

Quand j’étais gamine, les sorties de classe, c’était plutôt une journée au lac d’Annecy, une après-midi au musée Guimet ou un pique-nique perchée sur une pierre dorée à Chazay-d’Azergues.
Cette année, avec ma (future ex-) classe, on a trouvé un tout autre intérêt aux sorties « scolaires ». On voulait en prendre plein les yeux et plein les papilles, alors, on a choisi la sortie en conséquence. Mais attention, on a tout de même choisi en étroite collaboration avec nos professeurs. Il n’était pas question de leur imposer quoi que ce soit ! C’est que nous serions presque des élèves disciplinés (je dis  » presque  » car de l’avis des professeurs en question, la discipline serait une caractéristique en voix d’extinction parmi la population des élèves… sujet à approfondir !).

La sortie de classe qui nous concerne aujourd’hui est la visite d’une  » grande maison  » comme on a l’habitude de dire dans le  » métier « .

9h15 un mardi matin, le petit groupe qui vient de faire une grasse-matinée (mine de rien, on n’a plus l’habitude de se lever si tard un mardi matin) se retrouve devant la boutique spacieuse et couleur chocolat avec de grandes fresques pour rappeler qu’ici, c’est le paradis du chocolat. Gâteaux, petits fours et chocolats se côtoient dans le plus grand respect ! personne pour empiéter sur le bout de vitrine de l’autre, bien rangés, les petits gâteaux me font de l’oeil, même si c’est l’heure pour les viennoiseries… les chocolats, on verra plus tard, lors de la dégustation…
Pour ajouter à la magie du moment (en tout cas à celle que je ressens ce jour-là), j’aperçois Monsieur Paul au profil si reconnaissable dans sa voiture (bon, à lui, je pardonne de rouler en 4 x 4 ! mais juste à lui !). Après ce petit moment d’émotion (on a toutes un côté midinette qui ressort parfois, moi, ça me fait ça avec les chefs et avec Julien Clerc, j’y peux rien !), il est temps d’entamer la visite.
Le chef chocolatier nous amène dans le premier laboratoire de pâtisserie. Je suis toute intimidée, je marcherais presque sur la pointe des pieds pour ne pas déranger.
Les macarons sont en train d’être garnis tranquillement tandis que les fonds de tartes attendent leur tour, les petits gâteaux viennent d’être mis en caissettes de papier…

 

 

Dans le labo suivant, c’est plutôt salé. Le four en impose, le calme et la propreté aussi. Je cherche une trace de salissure, je ne trouve pas. Toujours aussi intimidée…

On entre dans la partie chocolaterie. Les fèves sont là dans de grands sacs. Torréfacteur, broyeuses, conches, tout est là pour les transformer en liqueur de cacao puis en précieux chocolat.

 

 

On apprend qu’ici, la livraison des fèves, c’est toute une histoire à cause de la localisation de l’atelier en plein centre-ville. On nous dit aussi les quantités de chocolats qui sortent de l’atelier, la diversité, les produits-phares… Les tablettes, le gianduja, le praliné maison font terriblement envie.
Après un petit séjour en chambre froide pour parler des matières premières, on passe ensuite dans l’atelier d’enrobage. Cinq dames trempent patiemment les chocolats à la main, pas moins de 9000 kg par an, le reste étant fait à l’enrobeuse. Chapeau mesdames !

 

 

L’heure de la dégustation a sonné. Sur la table de la grand-mère Bernachon nous attendent deux plateaux…

 

 

On déguste, on aime, on préfère celui-là à celui-ci, on admire encore un peu, puis il faut partir.
On en a pris plein les yeux et plein les papilles, comme prévu !

Pour conclure cette visite, j’encourage les amateurs de pâtisserie traditionnelle de passage à Lyon à rendre visite à cette belle maison. Ici, c’est vraiment traditionnel.

 

 

Côté chocolat, c’est pareil : tradition et savoir-faire sont au rendez-vous. La maison Bernachon fait son chocolat à partir de fèves de cacao savamment choisies, triées à la main et mélangées pour obtenir LE chocolat typiquement Bernachon.
Tout ça, les lyonnais le savent plus où moins pour peu qu’ils soient gourmands.
Mais ce que je ne savais pas, que j’ai découvert et eu envie de dire, c’est qu’il est possible de travailler calmement dans un labo de pâtisserie ! Dès que j’ai passé la porte du laboratoire, j’ai été rassurée sur le  » métier  » .
Comment ça, faire de la pâtisserie n’est pas forcément synonyme de stress et de pression, on peut travailler sereinement ?! faire son boulot correctement dans une ambiance sérieuse, silencieuse mais pas tendue comme une corde de violon, c’est possible ?! ah bon ?! serait-ce le secret de la qualité ? En tout cas, je suis rassurée !

Merci à tous les ouvriers, apprentis, stagiaires, employé(e)s, chefs pâtissier et chocolatier qui travaillaient ce jour-là pour cette révélation !
Et merci à Luca et Yang pour les photos. Heureusement qu’ils étaient là parce qu’évidemment, je n’avais pas mon appareil photo sur moi (ah, les blogueuses, c’est plus c’que c’était…) et mon acolyte non plus !

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