Les premiers crumpets que j’ai dévorés, copieusement beurrés et arrosés de miel, venaient de chez Marks & Spencer il y a fort longtemps. Les suivants venaient probablement de chez Woolworths à Perth et avaient pris du grade puisqu’il leur arrivait d’être accompagnés de quelques graines de grenade du jardin, voire de sirop d’érable. Ensuite, par nostalgie, j’ai bien dû en acheter quelques fois chez Monoprix en me disant qu’un jour j’en ferais moi-même. J’en ai repéré la recette dans un de mes livres et l’ai marquée, en attendant le bon moment… Et le bon moment a traîné à arriver, jusqu’à ce que je m’envole pour Londres en juin dernier.

C’est à Londres donc, que j’ai dégusté mes derniers crumpets. Ils avaient été préparés par mon amie Florence en deux temps trois mouvements, je n’ai même pas eu le temps de la voir faire.

Elle m’a convaincue que le crumpet était à ma portée et le goût, si vous saviez… le goût de ses crumpets maison m’a fait prendre la grande décision de ne plus jamais en acheter.

Nous avons dégusté ces petites crêpes trouées au petit-déjeuner, avec du sirop de rhubarbe et du miel. Ensuite, nous sommes parties pour la longue escapade londonienne à orientation culinaire dont je vous ai parlé ici-même.

Avant mon départ de Londres, Florence a glissé dans mon bagage un petit pot de son levain maison. J’ai désormais un nouveau colocataire qui va me permettre de faire des crumpets maison autant de fois que je le voudrai, à condition que je prenne soin de lui, c’est le deal !

Il est coutume que les personnes qui bénéficient des faveurs d’un levain naturel et lui prodiguent les soins nécessaires à sa survie lui donnent un petit nom. J’hésite entre Jubilee, Elizabeth ou encore Coubertin étant donnés les événements survenus en Grande-Bretagne aux alentours de mon séjour là-bas…