Feuilletant bouquins et magazines, à la recherche d’une recette pour agrémenter un goûter chez des amis, je suis tombée sur ce brownie de Pierre Marcolini. Le nom de ce monsieur évoque pour moi une foule de bons souvenirs. C’était l’époque où je rendais visite à mon frère et ma belle-soeur à Bruxelles. L’époque où je n’étais pas encore tombée dans la marmite, le temps où j’étais lilloise, ingénieur mais en passe de renouer avec ma vraie nature, celle de gourmande professionnelle. Mon grand frère et ma belle-soeur, ce sont eux qui m’ont emmenée pour la première fois (et la deuxième, et la troisième…) dans la boutique bruxelloise de ce grand chocolatier et pâtissier.
Au gré de nos sorties très souvent orientées vers les plaisirs sucrés, j’ai éveillé mes papilles, stimulé tous les sens qui font que l’on s’inspire de ce que l’on voit, ce que l’on goûte, ce que l’on lit, ce que l’on vit pour devenir qui l’on est. Et quelques années plus tard, tout cela remué dans un cerveau tel un cocktail dans un shaker ressort d’une façon où d’une autre sous la forme d’une expression, d’une personnalité, d’une sensibilité voire d’une passion. Et hop, me voilà.
Alors merci Flo, merci Céline d’avoir contribué à aiguiser ma gourmandise et d’avoir semé quelques cailloux blancs me permettant de trouver mon chemin.
Merci monsieur Marcolini de m’avoir inspirée à votre insu… Je me souviens comme j’étais émerveillée, attirée, intriguée lorsque j’ai poussé la porte de votre élégante boutique. Et l’odeur du chocolat… Si je ferme les yeux, je la sens encore. Il faisait sombre, c’était un début de soirée de printemps, il pleuvait, nous sommes repartis avec un entremets pour fêter l’anniversaire de l’un d’entre nous, et puis quelques chocolats évidemment.
Cette recette de brownie trouvée par hasard, m’a replongée plus de 10 ans en arrière. C’était la recette toute trouvée pour une fin d’après-midi d’hiver autour d’un thé avec mon amie Guillemette, Sylvain qui n’aime pas trop le chocolat, mais qui ne m’en veut pas, et un petit gourmand en devenir qui, je le sais, aura maints petits cailloux blancs semés sur son parcours.
Brownie nappé de caramel aux fruits secs
adapté d’une recette de Pierre Marcolini, avec un peu moins de sucre, un peu plus de sel et plus de chocolat
Pour 10 – 12 parts
225 g de fruits secs mélangés de votre choix
cette fois-ci, j’ai utilisé :
150 g de noisettes
30 g de pistaches
30 g d’amandes effilées
15 g de grué de cacao
200 g de chocolat noir à pâtisserie
140 g de beurre doux
100 g de beurre demi-sel
5 oeufs
240 g de sucre
120 g de farine
Pour le caramel :
100 g de crème liquide
250 g de sucre
65 g de beurre doux
2 pincées de fleur de sel
1 moule rectangulaire d’environ 20 x 30 cm
Disposer les noisettes sur une plaque de cuisson.
Faire torréfier une dizaine de minutes dans un four préchauffé à 160°C. Ajouter les pistaches et les amandes et enfourner à nouveau pour 5 minutes. Réserver.
Faire fondre le chocolat et les deux beurres au bain-marie.
Fouetter les oeufs et le sucre.
Incorporer le chocolat et les beurres fondus.
Ajouter la farine.
Verser dans un moule chemisé de papier cuisson.
Enfourner à 180°C pour 30 à 35 minutes.
Faire cuire le sucre dans une casserole assez profonde jusqu’à obtenir un caramel blond.
Faire tiédir la crème dans une autre casserole.
Verser sur le caramel pour le décuire en remuant.
Ajouter le beurre et la fleur de sel puis les fruits secs grossièrement hachés.
Laisser tiédir et napper le brownie encore chaud.
Laisser refroidir avant de découper.
Plein de cœurs, pour le teatime de la semaine dernière, pour le joli texte et pour cette recette démoniaque ! <3
la prochaine fois, pas de chocolat 😉
Félicitations alors ? 🙂