Au service comme en cuisine, j’ai besoin de mes mains. Et travaillant souvent 6 jours sur 7, ça laisse peu de répit à mes dix doigts.
Cependant, bien décidée à mettre toutes les chances de mon côté pour que mes mains et le reste fassent de vieux os, je décide de mettre ma main droite au repos total dès que l’occasion se présente. Et l’occasion, c’est le dimanche. Dimanche sera désormais un jour sans main droite chez moi. Ma main fera l’objet des mes petits soins. Je vais donc solliciter la main gauche pour ménager la droite. J’ai commencé aujourd’hui.
Préparer du thé, facile et c’est pas grave de faire déborder la théière, couper du pain, non, finalement je mangerai des biscottes, tartiner du beurre, ça coince, tant pis, ce sera confiture, ouvrir la fenêtre, facile, la refermer un peu moins mais c’est un coup de main gauche à prendre… Répondre au téléphone, ça je savais déjà faire de la main gauche… Tout est plus long, mais faisable, ou alors superflu et remis à plus tard ou abandonné. La douche, moins simple, m’habiller, un peu fastidieux. Faire le ménage, on oublie, c’est dimanche après tout, même s’il y a des moutons écossais derrière le canapé…
Au fil de la journée, les choses se compliquent et je remets à un autre jour plein de petites choses qui paraissent bien anodines quand on a l’usage de ses deux mains.
Finalement, après mon premier dimanche de droitière perturbée, je préfèrerais être ambidextre ou gauchère !
Après une journée à renverser mon thé (une fois ça va, après, c’est lassant), à tenter d’écrire des choses à peine déchiffrables, à découper du papier cuisson à l’aide d’une paire de ciseaux pour droitier, je suis un peu découragée. Même pas pensé une seconde à tenter de me maquiller de la main gauche. Évidemment, jouer du violon sans main droite était totalement exclu et Strad’ m’en a voulu à mort toute la journée.
J’avoue quand même que j’ai craqué à plusieurs reprises. Je n’ai pu faire autrement qu’utiliser ma main droite pour certaines tâches. J’avais justement décidé aujourd’hui de préparer un gâteau d’anniversaire pour mon père, en choisissant évidemment une recette demandant de clarifier les oeufs. Vous arrivez à séparer les blancs des jaunes d’une seule main et de la gauche, vous ? Pas moi ! Taper ces quelques lignes sur mon clavier d’une seule main, je n’aurais pas pu non plus, pas assez de patience. On verra dimanche prochain.
100 g de beurre pommade
100 g de noix et quelques cerneaux pour la déco
100 g de farine
3 oeufs
150 g de sucre en poudre
les grains d’une gousse de vanille
cacao en poudre
Préchauffer le four à 150°C.
Réduire les noix en poudre.
Séparer les blancs des jaunes.
Travailler le sucre et le beurre pommade.
Ajouter les jaunes d’oeufs.
Incorporer la farine, la vanille et les noix.
Monter les blancs en neige assez ferme. Les incorporer délicatement au mélange précédent.
Verser la pâte dans un moule à manqué beurré.
Enfourner pour 45 minutes environ.
Saupoudrer de cacao en poudre, décorer de cerneaux de noix. Déguster avec une crème anglaise ou pas…
Ce gâteau peut aussi être cuit 11 à 12 minutes à 180°C étalé sur une plaque de 30 x 40 cm pour faire un fond d’entremets – on obtient environ 24 disques de 55 mm de diamètre.
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Crocro bon (je suis en train d'en magner, là !)
Et, à noter : j'aurais tendance à dire qu'il est encore meilleur le lendemain, c'est fou !!!