J’avais donc envie de Reibekuchen, mais je n’avais pas de recette, ou plutôt impossible de mettre la main dessus (et pourtant je suis du genre ordonnée d’habitude). Alors que fait-on dans ces cas-là ? on improvise au p’tit bonheur la chance… ou la malchance et ce fut la malchance dans ce cas précis… J’ai eu envie d’ajouter un peu de légumes dans les galettes classiques, histoire de les alléger un peu. J’avais justement quelques choux raves du jardin (mais pas du mien) qui demandaient à être bichonnés. Et puis, j’ai eu envie d’ajouter quelques graines de moutarde, du paprika… Trois fois rien quoi.
Pour la cuisson, je me suis dit que mes petites galettes méritaient bien un traitement de faveur et j’ai sorti un peu de graisse de canard qui me restait. Et voilà que malgré tous les soins que je leur ai apportés, mes galettes se sont toutes défaites, certaines au cours d’un crash-test inopiné sur les bords de l’assiette, d’autres juste comme ça, pour le fun je présume.
Reibekuchen qui ne se tiennent pas !
Pour environ 8 galettes déconstruites
350 g de pommes de terre
350 g de chou rave
1 oignon
1 oeuf
sel, poivre
1/2 c. à c. de paprika
1 c. à s. de graines de moutarde
quelques c. à s. de graisse de canard
Râpez le chou rave, salez-le et laissez-le dégorger. Pressez-le un peu pour extraire du jus et mélangez-le aux pommes de terre.
Ajoutez le reste des ingrédients (sauf la graisse). Mélangez.
Faites fondre la graisse dans une grande poêle.
Déposez de petits tas de mélange dans la poêle et formez des galettes à l’aide de 2 c. à s.. Aplatissez légèrement et laissez cuire quelques minutes. Tentez tant bien que mal de retourner ces trucs qui se cassent en mille morceaux ! Laissez cuire quelques minutes supplémentaires.
Déposez les galettes sur les assiettes (un trajet supplémentaire = risques supplémentaires de détruire ce qui a résisté jusque-là !)
Accompagnez de compote de pomme maison non sucrée pour faire comme les allemands.
C’est prêt, c’est bon, mais c’est pas beau !
les reibekuchen de westphalie contiennent aussi un peu de farine, et de temps en temps un oeuf. la solution du mystère ou juste une version plus calorique?
Tiens, moi j’ai envie de crique en ce moment, c’est plus léger, même si j’aime bien les Reibekuchen.
Je crois que Frédérique a raison: la pâte a toujours un petit air de pâte à crêpes dans laquelle on aurait mis beaucoup de pommes de terre rapées.
mmmm…des souvenirs d’enfance remontent à la surface…c’était un plat que faisait souvent ma grand-mère!Je n’en ai plus jamais mangé depuis…alors grâce à ta recette, je tenterais l’expérience à mon tour!
Voici la liste des ingrédients selon « Ich helfe dir kochen », la Bible de la ménagère allemande (de + de 50 ans !) :
1,5 kg rohe Kartoffeln (tu peux directement ouvrir un stand sur le marché de Noël !)
1/8-1/4 l saueren Rahm
Salz
1 bis 3 EL Mehl
nach Belieben 1 bis 2 Eier
Backfett
…ce qui rejoint donc les suggestions précédentes. Je n’ai jamais essayé cette recette mais je fais souvent des « Râpés de pommes de terre », auxquels j’ajoute un oignon et une carotte râpée. Ils contiennent aussi un œuf et de la crème – recette du livre de cuisine pour les enfants d’Astrapi emprunté à ma fille ! Je retiens l’idée du chou-rave…
Merci pour vos conseils ! Le prochain essai sera le bon !
Reibekuchen! J’en avais pas manger pendant 20 ans en France, mais cle a changé avec l’arrivé de Klaus à Lisson. Il est le champion des Reibekuchen! Je vais lui demander sa recette et te l’envoyer, c’est promis.
Je peu déjà te dire, qu’il faut bien presser les patates rapées, pour enlever le trop de liquide, qu’il y a aussi des oignons rapés et un peu de farine, je demanderais pour l’oeuf.
Mais il y a d’autres astuces de la cuisson.
Avec tout cela: on en mange, comme en Rhenanie, toute l’année.
L’autre jour, une copine les a même testé avec de la tapenade à la place de la compote de pommes et c’était très bon, ce marriage Nord-Sud.
Viens à Lisson, pour en déguster les vrais « Riefkoke », comme ils disent à Cologne (et Duesseldorf).
quand on a envie, c’est simple, il faut faire 😉 rien de semblabe coté suisse romand, plus deja coté germanophe!
Je vois que les spécialistes de Reibekuchen sont légions. J’ajouterai donc seulement que celle ou celui qui arrive à en manger plus de 2 sur un marché de Noël en Allemagne, a un estomac sacrément accroché !