Souvenirs, souvenirs, et une recette plus de saison à garder pour l’été prochain…

Juillet dernier, départ pour les Cyclades. Réveil à 4 heures du matin, se laisser conduire par la seule personne qui n’hésitera jamais à  nous emmener à l’aéroport au milieu de la nuit.

Arriver à l’aéroport en avance, faire l’ouverture des boutiques comme d’autres font la fermeture des bars, prendre un thé Mariage frères dans un gobelet en carton. Monter dans le premier avion, survoler les Alpes, le Mont-Blanc, sous le soleil exactement, atterrir à Zurich.
Manger un brötchen avec des graines de courge, acheter la revue de Jamie en allemand.
Monter dans un deuxième avion, s’endormir, se réveiller au-dessus de la mer.
Atterrir à Athènes, chercher l’arrêt de bus, demander son chemin.
Monter dans le bus, arriver au port de Rafina.

Attendre le bateau en mangeant une glace et en photographiant les étals de poissons, réaliser qu’on est en vacances…

Monter sur le bateau et voguer à toute allure. Mykonos, Naxos puis Paros.
Descendre du bateau et apercevoir le visage souriant de Rebecca qui m’attend. Traverser l’île jusqu’à l’embarcadère.
Dernière traversée, on y est presque.
Arriver sur l’île d’Antiparos de nuit sans savoir à quoi s’attendre le lendemain matin.

Au réveil, émerveillement. C’est parti pour une semaine à l’heure grecque, rythmée par les balades en bateau, les dîners très tardifs, l’improvisation, le vent, les rencontres et la bonne humeur.

Rencontrer des gens adorables, parler anglais, allemand, un peu français mais pas trop. Construire un château de sable 5 étoiles. Faire un pique-nique sur la plage.  Danser jusqu’au petit matin, goûter l’ouzo, manger des baklavas, rentrer en mettant des musiques traditionnelles grecques à fond dans la voiture. Comprendre que le quart d’heure grec est extensible et peut durer de 30 minutes à 3h30 – probablement selon la direction du vent et le nombre de poissons cachés sous les rochers. Faire la connaissance de Roger qui vit aux Etats-Unis et qui connaît aussi ce petit café – librairie de Fremantle à la devanture verte où je suis allée enfant.

Faire une randonnée sur l’île inhabitée de Despotiko, au milieu des bosquets de thym sauvage, respirer à plein poumons, arriver au sommet, bleu turquoise au nord, au sud, à l’est et à l’ouest. Redescendre, cap sur la plage, se baigner, ramasser des os de sèches, longer des vestiges archéologiques pour rejoindre l’autre plage, rentrer en kayak, de nuit, en fixant le petit point lumineux là-bas au loin sur l’île d’en face, avoir une faim de loup et manger chez Capitaine Pipino’s, les meilleurs maquereaux du monde, et les sèches, et les beignets de courgettes, et les côtelettes d’agneau…

Faire du yoga face à la mer Égée. Marcher les pieds dans l’eau. Manger des yaourts grecs à tous les petits déjeuners.

Photographier les pieuvres qui sèchent au soleil. Ecouter les histoires de Kostas qui a passé plus de temps en mer que sur terre, découvrir des falaises somptueuses uniquement accessibles par bateau. Essayer d’apprendre les noms grecs de la pêche du jour qui finira sur le barbecue le soir même : mérous – rofos, dorade – sargos, mulet- kefalos, rouget – barbuni, poisson perroquet – skaros… Entendre comment la chair de pieuvre est battue contre les rochers pour être attendrie avant d’être cuite et se demander si on mangera de la pieuvre ce soir…

Suivre des routes pittoresques, apercevoir de petites chapelles au bord de l’eau ou perchées au sommet d’une colline.

Après avoir fait le plein, se faire offrir un verre d’ouzo par le pompiste avant de reprendre le volant. Jouer au backgammon en terrasse, se rafraîchir à l’ombre des bougainvilliers.

Arriver à 5 à la taverne, se retrouver à 10 et terminer à 15, commander de tout et partager. Se demander si l’on préfère la feta ou la xynomizithra sur la salade grecque, ne pas choisir, aimer les deux. Aller manger une glace chez Vicky et se faire offrir des cookies à l’huile d’olive et à la cannelle tout juste sortis du four.

Faire des ricochets sur la mer Egée en attendant le coucher de soleil au large d’Antiparos…

Salade grecque
proportions généreuses des ingrédients suivants
tomates variées
concombre
poivron vert
feta ou xynomizithra
oignon rouge
câpres, ou caprons
huile d’olive, vinaigre
sel, poivre
origan